Extrait de l’étude des crédits budgétaires 2018-2019
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs
Sylvain Roy, député de Bonaventure pour le Parti Québécois et porte-parole de l’opposition officielle en matière de forêts, de faune et de parcs questionne de nouveau le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs Luc Blanchette sur l’accessibilité des Québécois à leurs plans d’eau.
Le ministre admet finalement qu’il y a un réel problème et que son ministère a élaboré un programme d’accessibilité afin de subventionner les municipalités à installer des postes de lavage et rénover et des rampes de mises à l’eau afin de permettre l’accès aux plans d’eau à un coût abordable.
Ce programme est nettement insuffisant et il n’y a aucune obligation d’y participer. Ce n’est qu’un incitatif et profitera aux municipalités qui désirent accueillir des tourismes nautiques.
Monsieur Blanchette, mentionne aussi que les tarifications imposées par les municipalités sont la responsabilité du MAMOT, ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire.
Il dit aussi, je le cite, « La prise qu’on avait, comme c’est de la responsabilité du MAMOT, c’est que l’on pouvait contester sur le plan juridique devant les tribunaux les prix abusifs et le juge avait le droit de se prononcer sur le sujet. Ce qu’il a d’ailleurs fait ». C’est exactement ce que l’APSQ s’apprête à faire, c’est-à-dire, contester les règlements d’une municipalité qui charge un tarif quotidien de 500 $ aux non-résidents, en plus de devoir payer pour obtenir un certificat de lavage daté de la journée même.
Je le cite de nouveau, « ce n’est pas heureusement la norme partout, dans le sens de dire que pour les résidents de la municipalité c’est gratuit et pour les étrangers, pour ceux qui ne résident pas dans la municipalité c’est des prix abusifs, ce n’est pas la norme heureusement. Il y a des prix raisonnables. »
Monsieur Blanchette, faites le tour du Québec, plus précisément les secteurs des Basses-Laurentides, Lanaudière, la Montérégie et même Montréal. Dans ces régions, c’est devenu la norme de charger des prix abusifs. Nous pouvons vous énumérer plusieurs dizaines d’endroits où le tarif est trop élevé, voir même abusifs et/ou l’accès carrément interdit, ce qui est illégal. Pouvez-vous financer l’APSQ pour poursuivre ces municipalités en justice?
En tant que gouvernement, cessez de vous relancer la balle entre le MFFP et le MAMOT et arrivez-en à un consensus afin d’établir une loi qui obligera les municipalités à conserver des accès publics avec stationnement afin que tous les citoyens canadiens aient accès à leurs biens publics. Et s’il manque des rampes de mises à l’eau le long du fleuve Saint-Laurent, construisez-en des nouvelles. Il y a en masse de terrains non développés le long du fleuve Saint-Laurent entre Montréal et Québec.
Merci à monsieur Sylvain Roy, député de Bonaventure, de soulever la problématique des accès aux plans d’eau publics à l’Assemblée nationale.
Voyez l'extrait vidéo.
Stéphan Bourgeois, président