La décision de la municipalité de Sainte-Rose-du-Nord de tarifier l’accès à un plan d’eau gelé est discutable. Tout comme plusieurs autres municipalités au Québec comme Varennes, Pointes-aux-Tremble, Saint-Hippolyte, Ivry-sur-le-Lac et Saint-Adolphe-d ’Howard pour n’en nommer que quelques-unes. Il y a discrimination en chargeant le double du prix aux non-contribuables de Sainte-Rose-du-Nord. Ce qui est encore plus troublant, c’est qu’ils vont jusqu’à charger un montant de 20 $ pour aller seulement faire du ski sur un plan d’eau gelé qui est de juridiction fédérale.
Sainte-Rose-du-Nord est une municipalité touristique d’environ 480 âmes située sur la rive est de la rivière Saguenay à mi-chemin entre Chicoutimi et Tadoussac. Alors que l’achalandage créé par l’activité de la pêche aux poissons de fond dans le Fiord du Saguenay ne peut qu’être bénéfique en retombées économiques pour ce petit village.
Une vision centrée sur eux-mêmes
Plusieurs très petites municipalités sont gérées par des gens qui ont une vision centrée sur eux-mêmes sans tenir compte des impacts négatifs que ça aura sur les gens et l’économie globale du Québec. Dans ce cas-ci, les gens qui ont des équipements de pêche légers devront payer 40 $ en plus de l’essence pour se rendre à Sainte-Rose-du-Nord, des leurres de pêche, des appâts et du lunch. Où vont-ils couper, nous gageons qu’ils vont couper sur le lunch à la cantine du coin ou bien ils vont vendre leur équipement de pêche sous glace et vont abandonner l’activité.
L’option la plus économique est de rester assis devant le téléviseur ou la console de jeux
Il faut comprendre que c’est une activité saisonnière de courte durée d’au plus 3 mois et les gens n’auront pas les moyens de payer 80 $ chaque week-end pour aller piquer leur petite tente sur la glace les samedi et dimanche. Nous voulons faire sortir les gens dehors, mais ils doivent sortir l’argent de leurs poches chaque fois qu’ils veulent faire une activité de plein air. L’option la plus économique est de rester assis devant le téléviseur ou la console de jeux.
Un autre cas de discrimination
Voilà un autre cas de discrimination qui avantage les gens les plus fortunés. Nous ne sommes pas contre une certaine tarification pour obtenir un service de surveillance, car à certains endroits plus populaires, ça peut devenir une jungle. Mais la tarification ne devrait jamais dépasser 10 $ ou 15 $ afin de respecter les budgets des gens à revenu plus modeste.
À quand une loi provinciale pour limiter les coûts d’accès aux plans d’eau publics?
Avec une baisse de près de 90 000 permis de pêche depuis 5 ans, c’est 2,7 millions en moins dans les coffres du ministère de la Faune. Le gouvernement de la CAQ doit faire une priorité dans la prochaine année d’établir une stratégie pour au moins conserver les accès actuels et limiter les coûts exorbitants chargés par plusieurs municipalités, en vue de tenir sa promesse de collaborer avec les municipalités afin de redonner l’accès aux plans d’eau publics à tous les Québécois.
L’APSQ devant les tribunaux
Actuellement, la seule façon d’obtenir justice et de regagner l’accès à nos lacs et rivières est de contester la validité des règlements visant à en limiter l’accès. Plusieurs municipalités se sont vues rappelées à l’ordre comme à Saint-Donat, Saint-Charles-de-Bellechasse et Saint-Adolphe-d ‘Howard.
L’APSQ a intenté un recours judiciaire dans le but d’en faire une jurisprudence contre la municipalité d’Ivry-sur-le-Lac, qui impose un tarif de 500 $ par jour aux non-résidents. Ce sont des procédures très coûteuses et l’APSQ se finance par une campagne de financement populaire et par les revenus d’adhésions de ses membres.
Les gens qui se sentent interpellés par cette cause peuvent faire un don ou adhérer en se rendant sur le site Internet de l’association au https://www.APSQ.ca.
À propos de l’APSQ
Fondée en mars 2009, l’Association des Pêcheurs Sportifs du Québec (APSQ) est une organisation sans but lucratif dont l’objectif est de défendre les droits des pêcheurs sportifs et de faire la promotion de cette merveilleuse activité. Elle a vu le jour suite au constat qu’il y avait plusieurs municipalités qui bafouaient les droits fondamentaux d’accès aux plans d’eau publics qu’ont les Québécois et le manque de représentativité qu’ont les pêcheurs par les instances responsables, pour défendre leurs droits à la pratique de leur activité de prélèvement.
Source:
Stéphan Bourgeois
Président de l’Association des pêcheurs sportifs du Québec et
Membre plaisancier sur le conseil d’administration de l’Association Maritime du Québec
Casier postal 69013
Succ. Ste-Dorothée,
Laval (Québec)
H7X 3M2
1 866 656-APSQ (2777)
sbourgeois@apsq.ca
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