Laval, lundi 29 octobre 2018
Je félicite la Coalition Avenir Québec (CAQ) pour son éclatante victoire du 1er octobre dernier. Les pêcheurs sportifs qui ont voté massivement pour la CAQ, fondent de grands espoirs en celle-ci afin de recouvrer l’accès à leurs plans d’eau à un coût raisonnable. Le député de Masson, Mathieu Lemay, a fait la promesse qu’un gouvernement de la CAQ allait collaborer étroitement avec les municipalités afin de redonner au Québécois, l’accès à leurs plans d’eau.
J’habite tous près du lac des Deux-Montagnes, à environ 6 km d’une rampe de mis à l’eau, mais je dois parcourir 50 km afin d’y mettre mon embarcation à l’eau gratuitement parce que toutes les municipalités riveraines interdisent le stationnement aux non-résidents et Saint-Placide, à plus ou moins 40 km, charge 30 $ pour pouvoir utiliser l’ancienne rampe fédérale.
Terminé les petites sorties sur le fleuve Saint-Laurent
Le fleuve Saint-Laurent est une ressource halieutique incroyable et la pêche y est très productive. Par contre, si vous n’habitez pas une ville riveraine, vous allez devoir débourser un bon montant d’argent pour y mouiller votre chaloupe. Les gens de la Montérégie, de Lanaudière et des Laurentides qui habitent à proximité doivent débourser entre 30 $ et 50 $ pour un accès quotidien à une rampe de mise à l’eau, ou bien parcourir 1.5 heure de route afin d’en trouver une gratuite. Alors, plus question d’une petite balade en chaloupe après le souper pour relaxer.
Un gouvernement prometteur
J’aime bien le discours de monsieur François Legault qui a demandé à ses ministres de rester à l’écoute de la population et de ne pas s’enfermer dans des tours d’ivoire. Il faut également que les différents ministres collaborent entre eux afin d’en arriver à un consensus et régler le problème une fois pour toutes. Le problème des accès aux plans d’eau est du ressort du ministère des Affaires Municipales et de l’Occupation du Territoire. La loi sur l’urbanisme doit absolument interdire une municipalité de vendre tous les terrains en bordure d’un plan d’eau afin d’en privatiser l’accès. La loi devrait également obliger l’expropriation de terrains cédés à des propriétaires privés dans le seul but d’en privatiser l’accès.
Des stations de lavage de bateau dans les haltes routières?
Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) devrait financer la construction de stations de lavage normalisé à des endroits stratégiques, comme dans les haltes routières par exemple, afin de permettre aux propriétaires d’embarcations de laver leur embarcation sans trop dévier de leur route. Aux endroits où il n’y a pas de halte routière comme sur l’autoroute des Laurentides, pourquoi pas dans des aires de service comme au Porte du Nord près de Saint-Jérôme et à Tremblant dans une station-service. Les pêcheurs sont conscients que leur embarcation est un vecteur de propagation d’espèces envahissantes et la plupart d’entre eux lavent celle-ci après chaque sortie. Mais ils sont aussi au fait qu’ils ne sont pas les seuls responsables. Il y a les hydravions, les aquariophiles et les oiseaux migrateurs qui peuvent transporter des contaminants.
Pas de problème en Abitibi-Témiscamingue
Nous souhaitons la bienvenue à monsieur Pierre Dufour, assermentés comme ministre du MFFP. Monsieur Dufour provient de la même région que son successeur monsieur Luc Blanchette qui croyait qu’il n’y avait aucun problème d’accès à la ressource et que tout allait bien. Nous espérons que monsieur Dufour consultera les Québécois du sud du Québec afin de prendre le pouls sur la situation des accès aux plans d’eau publics. La densité de population de l’Abitibi-Témiscamingue et l’abondance des plans d’eau font en sorte que le problème d’accès n’y est pas problématique.
Nous sommes conscients des efforts du MFFP avec le Programme Accès aux plans d’eau pour la pêche récréative, mais les sommes investies sont insuffisantes et c’est sur une base volontaire. Une municipalité qui interdit l’accès à un lac aux non-résidents ne va pas demander de subvention.
Campagne de sociofinancement
L’Association des Pêcheurs Sportifs du Québec (APSQ) entend bien faire respecter les droits de ses membres à un accès libre à tous les plans d’eau publics navigables tels que le stipule la loi fédérale sur la marine marchande et a intenté un pourvoi en recours judiciaire contre la municipalité d’Ivry-sur-le-Lac qui charge 500 $ par jour pour y descendre une embarcation sur le lac Manitou. L’APSQ compte sur un financement populaire par des dons à sa campagne de sociofinancement. D’autres municipalités seront poursuivies selon la disponibilité des fonds. Les gens peuvent contribuer à la campagne de sociofinancement sur le site Internet https://www.apsq.ca.
À propos de l’APSQ
Fondée en mars 2009, l’Association des Pêcheurs Sportifs du Québec (APSQ) est une organisation sans but lucratif dont l’objectif est de défendre les droits des pêcheurs sportifs et de faire la promotion de cette merveilleuse activité. Elle a vu le jour suite au constat qu’il y avait plusieurs municipalités qui bafouaient les droits fondamentaux d’accès aux plans d’eau publics qu’ont les Québécois et le manque de représentativité qu’ont les pêcheurs par les instances responsables, pour défendre leurs droits à la pratique de leur activité de prélèvement.
Source:
Stéphan Bourgeois
Président de l’Association des pêcheurs sportifs du Québec et
Membre plaisancier sur le conseil d’administration de l’Association Maritime du Québec
Casier postal 69013
Succ. Ste-Dorothée,
Laval (Québec)
H7X 3M2
1 866 656-APSQ (2777)
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