L’APSQ, avec la participation de la Société de conservation du lac Lovering, du Rappel, de l’Agence de Bassin Versant des 7 et du Conseil québécois des espèces exotiques envahissantes a formé une alliance qui regroupe maintenant plusieurs entreprises et organismes afin de lutter contre la prolifération de cette plante nuisible à l’écosystème de nos plans d’eau qui nous sont si chers. Le but de cette alliance est de trouver du financement gouvernemental, afin de financer des études pour trouver les meilleures façons de contrôler la prolifération de cette plante dans les eaux atteintes.
Rôle de l’APSQ
La pratique de la pêche sportive représente l’une des très grandes richesses du patrimoine québécois.
La mission première de l’Association des pêcheurs sportifs du Québec dont nous n’utiliserons plus loin que l’acronyme APSQ pour simplifier est d’unifier les intérêts de tous les pêcheurs sportifs du Québec. Ceci, quel que soit le type de pêche, et de donner une voix aux pêcheurs sportifs, bien entendu quelle que soit leur origine ou leur classe sociale et de défendre leurs droits patrimoniaux.
Cette mission est assortie de plusieurs objectifs ciblés. Le tout premier de ces objectifs est de rendre aux pêcheurs sportifs l’accès à tous les plans d’eaux publics du Québec autant qu’ils respectent la réglementation de la pêche sportive du Québec et des territoires à droits exclusifs.
L’APSQ a aussi un volet promotion de la pêche sportive et a été à cet égard l'instigatrice d'un certain nombre d'événements de promotion et d'initiation pour les jeunes dans le cadre d'une éthique stricte, et d'information et de vulgarisation pour l'ensemble de la population.
Conscience écologique
L’environnement et la préservation de la ressource sont des enjeux qui prennent de plus en plus de place dans l’actualité. L'APSQ est consciente que le stress énorme infligé à l'écosystème par l'activité humaine et sa manifestation, désormais visible, ont suscité au sein de l'ensemble de la communauté une réflexion quant à l’impact de la pêche sportive.
L'APSQ va plus loin en s'associant à toutes démarches visant à préserver la ressource et à mener une saine gestion de l'écosystème.
L'A.P.S.Q. mise entre autres sur la responsabilisation de tous les adeptes de la pêche sportive afin de rétablir un lien de confiance fort et durable entre la population et la communauté des pêcheurs sportifs par la sensibilisation, la prévention et l'information.
C’est pourquoi l’engagement vis-à-vis d’une charte d’éthique et de bonne conduite est essentiellement demandé à tous nos membres, notamment en ce qui concerne toutes les précautions à prendre, telles qu’elles sont recommandées à l’heure actuelle, pour éviter la propagation des espèces envahissantes.
Les pêcheurs en tant que prédateurs au sommet de la chaîne halieutique sont aux premières loges pour apprécier les densités de population de poissons et leur évolution, mais aussi comme observateurs privilégies de la nature dans laquelle s’exerce leur activité, ils sont à même d’observer tous les types de pollution des eaux et en particulier les zones d’envahissement par le myriophylle à épi, faisant d’eux de précieux lanceurs d’alerte.
Ils constatent dans ces zones que le tapis végétal de myriophylles constitue un obstacle mécanique à la navigation de tous les plaisanciers, par encombrement des pales d’hélice pour ceux qui sont motorisés, voire des rames pour les autres, mais aussi à l’action de pêche elle-même, du fait des nombreux accrochages de lignes, et du manque d’espaces libres suffisants pour la station des gros spécimens de poissons.
Les frayères correspondant aux zones de hauts fonds sont réduites par la prolifération de cette plante, le succès des pontes est compromis et entraîne un déclin des populations par défaut de reproduction et difficulté de survie des sujets adultes par baisse d’oxygénation de l’eau et augmentation d’épaisseur de la couche superficielle la plus chaude.
Cet état de fait s'accompagne d'une diminution des prises par les pêcheurs sportifs ce qui engendre une perte d'intérêt et une désaffection pour les plans d’eau touchés.
L'expansion de la distribution du myriophylle à épi a été très rapide en Amérique du Nord et constatée dès 2006 en se référant à des recherches canadiennes ayant démontré les effets néfastes de cette plante sur certaines populations ichtyologiques comme le saumon sockeye, différentes espèces de ménés, et d'une façon partielle, sur le touladi.
Le Québec entend favoriser les activités récréotouristiques liées à l’eau, et, jusqu'à une période récente, la pêche récréative a été pratiquée par près d'un million de Québécois et Québécoises. Elle est génératrice d'importantes retombées économiques pour les régions du Québec, mais on constate actuellement un déclin de la pratique de cette pêche récréative et du nombre d'adeptes : les chiffres sont éloquents par leur baisse, 692 000 Québécois ont pratiqué la pêche et ont acheté un permis en 2017 contre 727 000 en 2016.
Plusieurs raisons peuvent être évoquées pour expliquer le phénomène et la désaffection actuelle qui constitue un sujet de préoccupation majeure en raison des enjeux financiers, tant pour le gouvernement que pour l’industrie qui se rattache à la pêche d’amateurs.
Les pêcheurs ont dépensé des millions de dollars en achat d'articles de pêche, de bateaux de pêche, de forfait en pourvoirie ou en réserve faunique, sans oublier les véhicules nécessaires.
Lorsqu’un citoyen utilise l'accès à un plan d'eau il profite aussi, la plupart du temps, des services qui sont offerts dans cette même municipalité, comme les restaurants, dépanneurs, stations d’essence, et souvent l'hébergement pour la durée du séjour.
L’activité de pêche sportive a des retombées économiques directes sur l'économie locale des municipalités concernées.
Formation de l’alliance
La rencontre avec les dirigeants de la Société de conservation du lac Lovering, du Rappel, de l’Agence de Bassin Versant des 7 et du Conseil québécois des espèces exotiques envahissantes, tous groupements pétris de préoccupations environnementales, et conscients de l'urgence d'agir pour protéger les lacs et les cours d'eau, a permis à l’Association des Pêcheurs Sportifs du Québec de s’impliquer avec eux, pour soutenir tous les efforts visant à trouver une solution durable à cette atteinte du patrimoine collectif.
Objectifs
La Stratégie québécoise de l'eau 2018 à 2030 et le plan d'action en matière de protection et de gestion de ce patrimoine collectif qui vient d'être lancé ont pour vocation de protéger l'eau de manière responsable, de l'utiliser de façon durable et de la gérer de façon intégrée, tel que l'a énoncé madame Isabelle Melançon ministre du Développement durable de l'Environnement et de la lutte contre les changements climatiques.
Textuellement :
Les efforts porteront également sur la protection et la restauration des milieux aquatiques et les espèces qui y habitent ainsi que le contrôle des espèces et plantes envahissantes.
Grâce aux protocoles qui pourront être définis par le programme National de lutte contre le myriophylle, l’APSQ pourra effectuer un travail pédagogique plus efficace auprès de ses membres et mener de nouvelles actions de sensibilisation du public.
L’APSQ veut s'assurer de la sanctuarisation de cette action dans le temps, afin que, concrètement, toutes les mesures de maintien de l'intérêt de la population actuelle du Québec et de ses générations futures pour la pêche sportive soient prises.
La pêche d’amateur en eau douce doit rester pérenne dans le cadre des activités récréotouristiques que nous offre le magnifique patrimoine national constitué par les cours d'eau et les plans d'eau du Québec.